Bonjour, moi c’est Vanessa !

L’artisane maroquinière derrière les Heures du Cuir

artisan maroquinier les heures du cuir

/ˈlɛðə/ : leather (du cuir)

Merci à mon mari — qui ne parle un mot d’anglais, mais qui a de l’audace — de m’avoir proposé en 2012 ce nom d’entreprise au jeu de mots…inaudible.

Parce qu’en anglais, leather, veut dire cuir. Et je me suis dit que Les Heures du Cuir montrait que c’était l’heure de se tourner vers des objets qui durent longtemps. Et que l’artisanat, ça prend du temps.

Ce nom je l’adore car il est plein d’histoires : la mienne, celle de mes créations et la vôtre à venir.

Ma mission

Créer de belles pièces en cuir véritable qui vieillissent bien sans prendre une ride. Et faire un pied de nez à la fast-fashion qui produit toujours plus de vêtements (et de déchets !) avec toujours moins de qualité ou de personnalité.

Le cuir peut-il vraiment être considéré comme “éthique” ?

Peut-être que votre fille vegan va faire les gros yeux, mais voici quelques arguments à lui sortir.

Une matière naturelle qui dure

Le cuir, c’est comme du bon vin : il se bonifie avec le temps. C’est une matière organique qui peut durer des années si on l’entretient bien, contrairement aux alternatives synthétiques qui sont souvent issues du plastique et qui s’abîment rapidement. Pas besoin de changer la pièce régulièrement ce qui réduit son impact environnemental.

Un déchet réutilisé

Le cuir est un déchet de l’industrie alimentaire. Plutôt que de terminer à la poubelle, c’est un sous-produit qui connaît une seconde vie grâce à la maroquinerie, aux vêtements ou aux chaussures en cuir. Bien sûr, toutes les tanneries ne se valent pas : je privilégie les peaux françaises et européennes, et principalement le tannage végétal pour un plus grand respect de l’environnement.

Un matériau qui se répare

À l’inverse des alternatives du cuir qui se dépiautent, se griffent et s’abîment de façon irréversible — je sais que que vous avez un faux perfecto aux épaules qui pèlent au fond du placard —, le cuir peut être réparé, nourri et entretenu tout au long de sa vie. Une rayure, une couture qui lâche ou une pièce qui se casse ne veut pas dire que cela doit terminer à la poubelle. Le cuir se répare, et je suis là pour ça, aussi !

J’ai appris la maroquinerie là où elle est née : au Maroc !

Le mot “maroquinerie” vient du terme “maroquin” ; une belle peau de chèvre épaisse tannée naturellement.

Mais je vous épargne le cours d’étymologie pour vous raconter plutôt comment j’ai atterri — un peu par hasard — dans un atelier marocain, à Tafraoute, et comment cela a changé le cours de ma vie.

À 22 ans – Je coche les cases de la vie tracée

Maîtrise de Gestion Commerciale en poche, CDI signé, c’est le classique métro-boulot-dodo. Et pourtant… le tailleur était trop serré. Je me lance dans l’intérim pour souffler un peu et avoir plus de flexibilité, mais très vite, je sens que je ne suis pas à ma place.

En 2009 – J’atterris par hasard dans un atelier de cuir au Maroc

Je quitte tout pour vivre en camion (pendant 10 ans !). Je m’arrête “juste quelque jours” à Tafraoute où je rencontre un cordonnier, qui au lieu de me vendre des chaussures, m’initie au travail du cuir. Plusieurs semaines plus tard, je repars avec des outils, des peaux… et une nouvelle passion.

Entre 2010 et 2012 – Je me forme et vends mes premières pièces

Merci Youtube et les bons conseils prodigués par mon “maître d’apprentissage”. Dans mon camion, sans machine, je tape, coupe, couds à la main, et fabrique mes premières pièces en cuir. C’est en vendant quelques-unes de mes créations sur les vide-maisons de mes grands-mères que je me rends compte que mon travail plaît. À chaque malheur son bonheur, paraît-il.

2012 – Les Heures du Cuir voit le jour

C’est officiel ! Je trouve mes fournisseurs, je professionnalise mes collections, je continue à me former et j’ouvre ma propre entreprise. C’est le début des rencontres sur les marchés de créateurs, les évènements médiévaux, les expositions et j’en passe !

Dans mon atelier d’artisane, il y a …

  • Un joyeux bazar créatif dans lequel je pioche pour créer chaque pièce.
  • L’odeur du cuir qui imprègne tout. Mais que je ne sens plus du tout.
  • Ma “trouilleuteuse” pour faire des trous, mon marteau, mes emporte-pièces et tous mes autres outils.
  • Un café qui finit souvent froid sur mon bureau.
  • Mes carnets gribouillés et remplis d’idées de pièces que je veux créer.

Acheter une pièce à une artisane maroquinière, c’est…

Avoir une création unique et intemporelle

Chaque peau a sa personnalité. Je peux passer des heures à les scruter, les toucher et à écarter chaque griffure et éraflure pour créer un sac ou une paire de boucle d’oreilles. Et comme je travaille aussi les chutes, chaque pièce est une création vraiment unique. Pas de copier-coller ou de reproductible à l’infini ici !

Sortir de la fast-fashion

La mode jetable et les matières synthétiques ? Très peu pour moi. L’industrie de la mode a un gros impact négatif entre les traitements chimiques, les conditions de travail désastreuses, et le modèle de surconsommation. Acheter une pièce en cuir, c’est redonner du sens à ce que l’on porte.

Soutenir l’artisanat français

Derrière chaque pièce il y a du savoir-faire, des croquis, des essais, des loupés, mais aussi du temps et une histoire. En achetant une de mes créations, vous soutenez consciemment la qualité des détails, l’éthique d’une pièce qui dure longtemps, ma passion et mon sourire ! Et pour ça, je vous en suis très reconnaissante. Dans un monde de plus en plus bancal, c’est important d’avoir de la joie dans son quotidien !

Artisane maroquinière dans les Deux-Sèvres, mais pas seulement.

Je n’ouvre pas mon atelier au public, sauf sur rendez-vous. Si vous voulez découvrir mes pièces, les toucher, les sentir, et me faire un coucou : retrouvez-moi sur les marchés et expos !